À la une
PLUS D'ACTU
Les + Populaires
Profil
Les + Populaires dans profil
Mode
PLUS DE MODE
Les + Populaires dans mode
Beauté
PLUS DE BEAUTE
Event
PLUS D'EVENT
Société
PLUS DE SOCIETE
Les + Populaires dans société
Cuisine
PLUS DE CUISINE
Les + Populaires dans cuisine
Bellissima Fondation
PLUS SUR BELLISSIMA FONDATION
BBL : Le phénomène qui enflamme les réseaux sociaux !

« Kongolese Baby aimerait sa BBL » est en effet le buzz d’un morceau authentiquement d’origine congolaise de par sa chanteuse, Théodora.
Dans notre article, c’est plutôt l’intervention chirurgicale qui se popularise chez la femme congolaise dont il est question, alors que la pratique s’essouffle de l’autre côté de l'Atlantique.
Le Brazilian Butt Lift, BBL, qui est pourtant classé comme l'intervention de chirurgie esthétique la plus dangereuse du monde, se popularise chez la femme congolaise.
Il se raconte que les hommes africains ont toujours préféré les postérieurs proéminents. Alors, pour maximiser les chances d’être l’idéal de beauté de cette gente masculine, les femmes investissent dans l’opération.
Celles qui n’ont pas les moyens utilisent les collants et culottes effet BBL avec les gaines. Les plus sportives font des squats, engagent des coachs sportifs ou vont à la salle de sport pour des exercices de renforcement musculaire du fessier et des abdominaux.
Il y a même le King Zulu of Squats, Nkululeko Dlamini, qui cartonne sur le réseau social avec son fessier musclé devenu célèbre et viral. Il a même été invité à Kinshasa.
En effet, si le critère de beauté ne date pas d’hier, ce qui change aujourd’hui est que le critère esthétique a évolué dans le sens d’une harmonisation d’un type de beauté standard sur le continent.
De nos jours, il faut des fesses rebondies avec un ventre parfaitement plat. Le sablier.
L’intervention de la chirurgie esthétique ne consiste pas essentiellement à sculpter les fesses. Il s’agit de réaliser en même temps une liposuccion des zones autour du fessier : les cuisses, la culotte de cheval et les flancs, tout en réinjectant dans un second temps la graisse prélevée dans les fesses pour les rendre plus galbées. Elle peut être aussi accompagnée d’une abdominoplastie. C’est au minimum une opération 2-en-1 qui permet d’augmenter la courbure des fesses, de les arrondir, tout en diminuant le volume de la silhouette.
Cette fameuse technique d’augmentation du volume des fesses est très controversée. C’est une lourde opération. En effet, les rapports affichent un des taux de mortalité les plus élevés du secteur de la chirurgie esthétique.
Malgré cela, les femmes ont décidé de prendre le risque pour accéder à un idéal de beauté inspiré des femmes telles que Kim et Khloe Kardashian, précurseures, ainsi que des Cardi B et Nicki Minaj.
Cette technique brésilienne fait fureur chez les célébrités et beaucoup d’afro-américaines qui économisent afin de s’offrir l’opération.
Les bonnes candidates sont des patientes qui présentent des fesses en manque de galbe, mais également avec des réserves en graisse périphériques suffisantes.
Les profils minces, voire maigres, n’ont pas de réserve de graisse et n’auront donc aucun intérêt à s’y laisser tenter.
Pour avoir un bon résultat, il faut un minimum de graisse à prélever pour la réinjecter par la suite.
Dans le passé, il y avait la technique d’implants fessiers avec le silicone, qui comportait aussi des risques.
C’est donc la silhouette « sablier » : large postérieur, taille fine, inspirée de la morphologie des femmes noires et afro-américaines, qui est la tendance.
Pour se démarquer des autres influenceuses et bâtir leur empire, les Kardashian l’ont utilisée.
Elles ont donc copié les codes de la beauté noire et ont façonné la silhouette emblématique qui deviendra leur marque de fabrique.
Très vite, le monde entier les suivra. À partir de 2020, les statistiques vont grimper. Ce sont quelque 390 000 interventions qui seront réalisées cette année-là, selon l’International Society of Aesthetic Plastic Surgery.
Depuis, l’intervention a connu une démocratisation hors norme.
La concurrence s’est développée par la nécessité d’économies parallèles. La recherche des prix compétitifs à l’étranger, comme en Turquie, même s'il faut l'option de réserver 3 sièges afin de voyager allongé dans les vols en provenance de l’étranger, où les centres de chirurgie esthétique sont moins chers.
Les hommes veulent-ils réellement un postérieur proéminent pour leurs femmes malgré les risques ?
En 2022, la star américaine Keri Hilson a été victime de body shaming sur les réseaux sociaux. En posant fièrement en bikini sur sa page Instagram, un follower lui a recommandé de réaliser un BBL en lui suggérant que l’opération lui « ferait justice ». La célèbre chanteuse a répondu qu’elle était bien dans son corps et ne ferait pas d’opération chirurgicale.
Quelques fans ont répondu au commentaire et se sont précipités pour défendre le corps naturellement sculpté de Keri Hilson.
« Elle est parfaite comme elle est », a écrit une personne. Tandis qu’un autre follower déclarait : « Ces corps de chirurgie Instagram vous ont tous gâché la tête… tout le monde ne veut pas avoir la même forme. »
Un troisième a commenté : « Il n’y a rien de mal avec son corps !! Les hommes comme ça m'irritent et c'est pourquoi les femmes sont tellement vaniteuses maintenant, essayant de plaire aux hommes et d'attirer leur attention ! Aimez-vous mesdames ! »
L’ex du basketteur congolais, Serge Ibaka, avec classe, a répondu qu’elle s’aimait telle qu’elle était, grosse ou mince selon les changements naturels de son corps.
Elle n’est pas la seule célébrité à choisir de maintenir une silhouette saine et une beauté naturelle. Au cours de ces dernières années, quelques autres célébrités ont parlé des risques pour la santé associés aux BBL et à d’autres chirurgies d’augmentation corporelle.
Cardi B a révélé lors d'une session Instagram Live qu'elle s'était fait retirer du surplus de fesses. Elle a également donné des conseils aux fans qui envisagent un BBL, en prévenant de s’assurer d’avoir le bon taux sanguin. « Si un médecin vous dit que votre taux sanguin est trop bas ou que vous souffrez de diabète ou d’autres maladies, ne le faites pas. »
Blac Chyna a aussi retiré son BBL et plus. SZA a aussi récemment en novembre déclaré dans le Vogue anglais regretter son BBL, en disant que c’était stupide.
Si certaines célébrités avouent avoir depuis réduit leur BBL proéminent, d’autres sont plus hypocrites et le font en catimini. Il y a beaucoup de dérives et des ratés. Il est arrivé de constater certaines anomalies esthétiques du BBL chez les stars, comme pour Khloe Kardashian ou Nicki Minaj.
En effet, même pour les célébrités, il y a des ratés et des paparazzi, comme des anonymes des réseaux sociaux, qui mettent ces ratés en exergue, comparant parfois ces fessiers aux Pampers.
Parfois, pas très beaux finalement en bikini, les cuisses étant plus fines face au postérieur disproportionné.
Les Kardashian-Jenner, dont principalement Kim et Kylie, ont rompu avec leurs compagnons afro-descendants pour des compagnons d’ascendance européenne : Pete Davidson et Timothée Chalamet. Cela coïncide étrangement avec une réduction visible de leurs fessiers proéminents. Khloe, la sœur, a aussi suivi le mouvement.
Aux États-Unis, la tendance du BBL semble ne pas survivre à l’épreuve du temps.
Au fil des dérives, de la prolifération des cliniques et des interventions low-cost ainsi que de la hausse exponentielle des complications post-opératoires, le BBL s’essouffle.
Le délaissement du look BBL par les influenceuses n’a pas aidé. Face à la forte démocratisation du BBL, celles-ci ont dû changer d’apparence pour rester dans la course.
Exit les postérieurs XXL, popularisés notamment par les sœurs Kardashian. Faire aspirer la graisse et l’injecter dans les fesses est beaucoup moins glamour qu’il n'y paraît.
La pratique a été largement décriée par les professionnels avec un gros risque d’une embolie graisseuse. Les reporters dénoncent les opérations clandestines catastrophiques et ses diverses conséquences, comme les nécroses et autres anomalies.
La dernière série américaine sur Netflix du célèbre producteur Tyler Perry, Beauty in Black, aborde le drame des opérations clandestines par l’expérience dramatique d’une opération ratée effectuée par un des personnages principaux.
Les beautystas veulent désormais une silhouette mince et élancée, la tendance est aux fessiers toniques et subtilement galbés comme la star Megan Thee Stallion. On parle aussi beaucoup de l’Ozempic. Tout le monde s’y met, Ice Spice a perdu depuis son fessier et twerke moins sur les réseaux sociaux.
Tout le monde n’est pas la Vénus Hottentot. Il y a différents physiques chez les femmes.
C’est à choisir entre la confiance en soi, son bien-être et l’imposition d’un style de beauté.
La beauté étant relative, elle ne peut être absolue en imposant un standard bien précis.
Avec les réseaux sociaux, la beauté se conjugue avec les états d’âme des influenceuses qui deviennent un réel danger pour les plus faibles.
Il y a eu les duckface, moins dangereux que le lifting des lèvres et les injections ; les squats, moins dangereux que le BBL ; et le régime diet, moins dangereux que l’Ozempic. Ce sont des modes qui passeront toujours.
Mémo :
Le BBL (Brazilian Butt Lift) est une chirurgie de remodelage corporel ou de « contouring » qui se déroule sous anesthésie générale, ce qui rend déjà l’opération risquée. Elle consiste à prélever par liposuccion la graisse en excès dans certaines parties du corps pour l’injecter ensuite dans les fessiers. L’excès de graisse peut être prélevé au niveau du ventre, des cuisses ou encore des hanches. L’objectif final étant d’obtenir une augmentation des fesses considérable, tout en améliorant leur forme.
La liposuccion est réalisée à l’aide d’un tube fin appelé « canule ». Ce tube est inséré via de petites incisions dans la peau. Le chirurgien déplace ensuite la canule pour aspirer les cellules graisseuses afin de les prélever.
La graisse est ensuite lavée et purifiée avant d’être injectée dans les fesses.
Seules les personnes présentant un volume de graisse excédentaire important peuvent faire réaliser un BBL. Les personnes minces ou de corpulence « normale » ne disposent pas toujours d’assez de cellules graisseuses pour que l’intervention soit possible.
Les personnes ne présentant que peu d’excédents graisseux pourront réaliser un « mini-BBL » ou skinny-BBL et ainsi améliorer légèrement le volume et la forme de leur fessier.
L’organisme détruit environ 30 % à 40 % de la quantité de graisse injectée après le BBL.
La convalescence après un BBL est estimée à 1 à 3 semaines.
Son coût moyen est entre 5000 $ et 10 000 $. En Turquie et en Tunisie, ils peuvent être revus à la baisse, mais il n’y a pas de tarif fixe, car chaque BBL est adapté au patient.
L’origine supposée du lifting brésilien des fesses aurait été mise au point par le chirurgien brésilien Ivo Pitanguy, un pionnier dans le secteur de la chirurgie plastique et esthétique.
La bonne alternance est le sport pour le renforcement musculaire et les squats.
M M